Pour relancer la culture, des concerts-test vont être réalisés en France
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Les secteurs culturel et événementiel souffrent de leur faible activité. Avec eux, festivaliers, spectateurs et publics en tout genre ont soif d’événements culturels. Des concerts-pilotes viennent apporter une lueur d’espoir dans cet horizon nébuleux.
Après un concert-test réussi à Barcelone, c’est au tour de la France de faire son expérimentation. Pour rappel, huit jours après, aucun des volontaires n’avait été testé positif a rapporté le journal espagnol El Mundo. Le Festival Primavera Sound ainsi que la Ville de Barcelone, qui ont mis en place l’expérience, imposaient le masque FFP2, un test négatif mais aucune distanciation sociale.
En France, l’initiative marseillaise est portée par “Do3me”, un collectif de scientifiques, médecins et acteurs de l’événementiel. Le projet parisien sera réalisé par l’INSERM (Institut National de Santé et de Recherche Médicale) et se tiendra à l’Accor Arena devant 5.000 personnes.
Les dates, encore en cours de discussion, devaient être fixées pour février. “Nous faisons face à un regain de l’épidémie, explique le médecin et membre du collectif Vincent Estornel à 20 minutes. Il est donc plus probable qu’on reporte tout ceci en mars.”
Des concerts tests “dans la perspective des festivals prévus cet été”
L’objectif ? Analyser scientifiquement les risques de transmission lors d’un événement festif, tout en protégeant les volontaires. “Nous souhaiterions avoir des éléments scientifiques dans la perspective des festivals prévus cet été, relate Vincent Estornel. Tout le monde fait cela de façon bénévole car nous pensons qu’avoir des preuves scientifiques et un ensemble de travaux peut aider les politiques à prendre une décision.”
Chapeautée par l’INSERM, l’expérience scientifique marseillaise se déroulera avec un protocole bien établi. “Le principe consiste à organiser deux concerts-test de 1.000 personnes chacun à une semaine d’intervalle, précise Vincent Estornel. On ferait des tests PCR juste avant, juste après et huit jours après l’événement. Et on compare ensuite à une population identique pour mesurer l’effet du concert. On veut se rapprocher le plus possible des conditions d’un vrai concert pour évaluer le surrisque.” Par la suite, l’INSERM décidera des conditions du second concert en fonction des résultats du premier.
IAM a annoncé leur participation
Si les concerts-tests prouvent qu’avec certaines conditions respectées, les événements ne sont pas des lieux de clusters, c’est tout le secteur de la culture qui pourrait être sauvé.
